Discussions actives
Session
reflexions 1er chapitre du T. Soubrié
PEDAGOGIE DE L’AUTONOMIE : LES GRANDS PRINCIPES
Un changement de paradigme éducatif
L’apprenant:
On appelle « apprenant » celui qui vient se placer en position d’apprentissage d’une langue étrangère. Dans le domaine de la didactique et de la pédagogie « apprenant » et « élève » sont deux termes en concurrence. Lorsqu’il s’agit de l’apprenant on se centre tout de suite sur les relations entre les enseignants et les apprenants. Quant à « élève », on parle plutôt de la pédagogie lorsqu’il s’agit du domaine de l’école et de l’enfant. Dans la didactique du FLE on voit mettre l’accent sur des apprenants, c’est-à-dire des personnes plus âgées que les « élèves ».
Legendre et Germain nous conseillent que la réussite d’un enseignement de langue tient à l’équilibre entre trois composantes: sujet; agent, objet. Chacune des ces composantes mérite une réflexion avant de prévoir un programme et une méthode d’enseignement.
Dans son article Brigitte Albero rend compte d’un changement à travers le schéma “l’évolution du triangle pédagogique dans le contexte de l’autoformation.” Dans cette pédagogie de l’autonomie, l’apprenant devient l’élément central du modèle. Dans le même mouvement on fait une différence entre l’information extérieure, les connaissances qui sont les résultats d’un processus d’appropriation par l’apprenant et les savoirs que l’on peut définir comme des connaissances institutionnelles.
On utilise le terme “contenu” plus neutre que « savoir ». Le contenu c’est insister sur le travail de construction auquel doit se livrer l’apprenant. C’est l’apprenant qui décide de son programme de formation. Ce qui me paraît un peu impossible pour les débutants. Car à mon avis les débutants ont besoin de la présence d’un enseignant pour leur motivation et orientation pédagogique. Les débutants, surtout s’ils sont petits, (par exemple âgés de 11 ans), ne peuvent pas savoir les ressources qu’il faut utiliser même si elles sont bien indiquées dans la méthode d’apprentissage.
Dans mes classes de 6ème j’utilise peu l’ordinateur mais quand il m’arrive de faire un exercice je répète plusieurs fois ce qu’ils doivent faire et j’écris au tableau. Car à ce niveau de jeunes débutants, ils ont du mal à comprendre les instructions. Les centres de ressources ne leur servent pas à grande chose. Au niveau débutant il faut que l’apprenant ait 16 ans et plus.
Document 2:
Un dispositif d’accompagnement:
Dans cet exemple l’objectif est l’autonomisation des enseignants : Je suis tout à fait d’accord. L’enseignant connaissant le niveau des élèves peut les orienter et les encourager à faire les tâches proposées sur internet. A mon avis l’apprenant débutant ne doit jamais rester seul devant l’ordinateur parce qu’à ce niveau il ne peut pas fixer ses objectifs de formation. Il lui faut des dispositifs mixtes qui alternent des temps de formation en classe et des temps de formation en autonomie c’est-à-dire des dispositifs “hybrides”.
La notion d’accompagnement
“Etre autonome, comme le rappelle Henri Portine, ce n’est pas se débrouiller tout seul mais construire un projet d’action et gérer la réalisation de ce projet”. Tout d’abord il faut bien connaître les besoins et le niveau de l’apprenant. C’est à l’enseignant de faire connaître à son apprenant son niveau. Et c’est lui qui va préparer des exercices adéquats au niveau de ses élèves même s’il s’agit des élèves d’une même classe.
A mon avis un apprenant ne peut pas savoir exactement par quelle tâche faut-il commencer devant un tas de ressources offert par l’internet.
Les différents domaines d’application
Henri Holec dit qu’il y a trois domaines qui donnent lieu à un travail spécifique sur les représentations :
La langue:
Les élèves doivent être sensibilisés à la différence qui existe entre la langue écrite et la langue orale. Dans mes cours je précise souvent cette différence pour attirer leur attention aux aspects spécifiques de chacun de ces usages. Parfois pour qu’ils puissent bien comprendre ce qu’ils entendent j’écris au tableau la phrase de la langue orale : par exemple: « ouais » = oui ; « j’sais pas » = je ne sais pas ; « t’es là » = tu es là, etc. Et dans les classes intermédiaires je leur demande d’écrire ce qu’ils viennent d’entendre.
La méthodologie:
Comme méthodologie j’utilise le CECRL bien préparé pour tous les niveaux. Mais il faut quand même bien faire la répartition des niveaux aux classes pour pouvoir travailler avec des groupes homogènes. Pour ce faire, j’envisage proposer des plans annuels et des fiches pédagogiques en prenant en compte les objectifs du CECRL. Car ces objectifs sont conformes également à ceux de notre établissement où le français est la deuxième langue étrangère.
La culture d’apprentissage
Bien sûr il faut bien savoir par où commencer à apprendre quelles méthodes utiliser.
Technique de travail : comment?
La façon dont se déroule un apprentissage: quoi?
Moi, je choisis plus souvent les nouvelles méthodes qui intègrent les objectifs du CECRL et qui correspondent à leur âge et à leur niveau. Je rappelle que mes élèves ont des âges variés : de 11 à 18 ans. Donc il faut choisir soigneusement la méthode et les manuels qui leur plairont.
Document 3
Exemples d’activités
J’essaie de faire faire des sketches dans les classes des sixièmes qui ont 11 ans et qui aiment bien bouger et rester debout.
Dans notre établissement, dans toutes les salles de classe il existe un ordinateur avec un projecteur. Ce matériel facilite l’animation d’une classe de FLE avec un film ou des activités interactives existant sur internet qui motivent les apprenants. Parfois j’organise des concours en classe avec deux équipes. Les élèves sont tout de suite motivés : ils s’enthousiasment, ils participent et ils veulent apprendre plus.
Lors des exercices sur la compétence de « lire et comprendre », je leur répète sans cesse qu’ils n’ont pas besoin de comprendre tous les mots. Je vois bien qu’un apprenant, quand il lit un texte entièrement nouveau, il veut savoir tous les mots et me demande leur sens ou leur équivalent dans sa langue maternelle. Je ne lui donne pas la réponse et lui demande de les trouver à partir du contexte. Après avoir lu deux fois, souvent il trouve le sens du mot.
C’est la stratégie de « lire et comprendre » que j’ai adoptée pour eux. Comme leur première langue étrangère est l’anglais ils reconnaissent certains mots communs au français et à l’anglais. Ceci facilite, en partie, mon travail en enseignant le français.
Mais, par ailleurs, la connaissance de l’anglais comme première langue étrangère pose souvent des problèmes au niveau de la prononciation du français. Car les élèves qui reconnaissent un mot commun à l’anglais et au français ont tendance à le prononcer comme s’il s’agissait un mot de l’anglais. Et la correction phonétique est souvent très difficile.
Un changement de paradigme éducatif
L’apprenant:
On appelle « apprenant » celui qui vient se placer en position d’apprentissage d’une langue étrangère. Dans le domaine de la didactique et de la pédagogie « apprenant » et « élève » sont deux termes en concurrence. Lorsqu’il s’agit de l’apprenant on se centre tout de suite sur les relations entre les enseignants et les apprenants. Quant à « élève », on parle plutôt de la pédagogie lorsqu’il s’agit du domaine de l’école et de l’enfant. Dans la didactique du FLE on voit mettre l’accent sur des apprenants, c’est-à-dire des personnes plus âgées que les « élèves ».
Legendre et Germain nous conseillent que la réussite d’un enseignement de langue tient à l’équilibre entre trois composantes: sujet; agent, objet. Chacune des ces composantes mérite une réflexion avant de prévoir un programme et une méthode d’enseignement.
Dans son article Brigitte Albero rend compte d’un changement à travers le schéma “l’évolution du triangle pédagogique dans le contexte de l’autoformation.” Dans cette pédagogie de l’autonomie, l’apprenant devient l’élément central du modèle. Dans le même mouvement on fait une différence entre l’information extérieure, les connaissances qui sont les résultats d’un processus d’appropriation par l’apprenant et les savoirs que l’on peut définir comme des connaissances institutionnelles.
On utilise le terme “contenu” plus neutre que « savoir ». Le contenu c’est insister sur le travail de construction auquel doit se livrer l’apprenant. C’est l’apprenant qui décide de son programme de formation. Ce qui me paraît un peu impossible pour les débutants. Car à mon avis les débutants ont besoin de la présence d’un enseignant pour leur motivation et orientation pédagogique. Les débutants, surtout s’ils sont petits, (par exemple âgés de 11 ans), ne peuvent pas savoir les ressources qu’il faut utiliser même si elles sont bien indiquées dans la méthode d’apprentissage.
Dans mes classes de 6ème j’utilise peu l’ordinateur mais quand il m’arrive de faire un exercice je répète plusieurs fois ce qu’ils doivent faire et j’écris au tableau. Car à ce niveau de jeunes débutants, ils ont du mal à comprendre les instructions. Les centres de ressources ne leur servent pas à grande chose. Au niveau débutant il faut que l’apprenant ait 16 ans et plus.
Document 2:
Un dispositif d’accompagnement:
Dans cet exemple l’objectif est l’autonomisation des enseignants : Je suis tout à fait d’accord. L’enseignant connaissant le niveau des élèves peut les orienter et les encourager à faire les tâches proposées sur internet. A mon avis l’apprenant débutant ne doit jamais rester seul devant l’ordinateur parce qu’à ce niveau il ne peut pas fixer ses objectifs de formation. Il lui faut des dispositifs mixtes qui alternent des temps de formation en classe et des temps de formation en autonomie c’est-à-dire des dispositifs “hybrides”.
La notion d’accompagnement
“Etre autonome, comme le rappelle Henri Portine, ce n’est pas se débrouiller tout seul mais construire un projet d’action et gérer la réalisation de ce projet”. Tout d’abord il faut bien connaître les besoins et le niveau de l’apprenant. C’est à l’enseignant de faire connaître à son apprenant son niveau. Et c’est lui qui va préparer des exercices adéquats au niveau de ses élèves même s’il s’agit des élèves d’une même classe.
A mon avis un apprenant ne peut pas savoir exactement par quelle tâche faut-il commencer devant un tas de ressources offert par l’internet.
Les différents domaines d’application
Henri Holec dit qu’il y a trois domaines qui donnent lieu à un travail spécifique sur les représentations :
La langue:
Les élèves doivent être sensibilisés à la différence qui existe entre la langue écrite et la langue orale. Dans mes cours je précise souvent cette différence pour attirer leur attention aux aspects spécifiques de chacun de ces usages. Parfois pour qu’ils puissent bien comprendre ce qu’ils entendent j’écris au tableau la phrase de la langue orale : par exemple: « ouais » = oui ; « j’sais pas » = je ne sais pas ; « t’es là » = tu es là, etc. Et dans les classes intermédiaires je leur demande d’écrire ce qu’ils viennent d’entendre.
La méthodologie:
Comme méthodologie j’utilise le CECRL bien préparé pour tous les niveaux. Mais il faut quand même bien faire la répartition des niveaux aux classes pour pouvoir travailler avec des groupes homogènes. Pour ce faire, j’envisage proposer des plans annuels et des fiches pédagogiques en prenant en compte les objectifs du CECRL. Car ces objectifs sont conformes également à ceux de notre établissement où le français est la deuxième langue étrangère.
La culture d’apprentissage
Bien sûr il faut bien savoir par où commencer à apprendre quelles méthodes utiliser.
Technique de travail : comment?
La façon dont se déroule un apprentissage: quoi?
Moi, je choisis plus souvent les nouvelles méthodes qui intègrent les objectifs du CECRL et qui correspondent à leur âge et à leur niveau. Je rappelle que mes élèves ont des âges variés : de 11 à 18 ans. Donc il faut choisir soigneusement la méthode et les manuels qui leur plairont.
Document 3
Exemples d’activités
J’essaie de faire faire des sketches dans les classes des sixièmes qui ont 11 ans et qui aiment bien bouger et rester debout.
Dans notre établissement, dans toutes les salles de classe il existe un ordinateur avec un projecteur. Ce matériel facilite l’animation d’une classe de FLE avec un film ou des activités interactives existant sur internet qui motivent les apprenants. Parfois j’organise des concours en classe avec deux équipes. Les élèves sont tout de suite motivés : ils s’enthousiasment, ils participent et ils veulent apprendre plus.
Lors des exercices sur la compétence de « lire et comprendre », je leur répète sans cesse qu’ils n’ont pas besoin de comprendre tous les mots. Je vois bien qu’un apprenant, quand il lit un texte entièrement nouveau, il veut savoir tous les mots et me demande leur sens ou leur équivalent dans sa langue maternelle. Je ne lui donne pas la réponse et lui demande de les trouver à partir du contexte. Après avoir lu deux fois, souvent il trouve le sens du mot.
C’est la stratégie de « lire et comprendre » que j’ai adoptée pour eux. Comme leur première langue étrangère est l’anglais ils reconnaissent certains mots communs au français et à l’anglais. Ceci facilite, en partie, mon travail en enseignant le français.
Mais, par ailleurs, la connaissance de l’anglais comme première langue étrangère pose souvent des problèmes au niveau de la prononciation du français. Car les élèves qui reconnaissent un mot commun à l’anglais et au français ont tendance à le prononcer comme s’il s’agissait un mot de l’anglais. Et la correction phonétique est souvent très difficile.
Ecrit par birolc, le Jeudi 4 Janvier 2007, 12:39 dans la rubrique 2 eme article.
Version XML - Cette page est peut-être encore valide XHTML1.1 et CSS sans tableaux.